Moi et l’éducation bienveillante…

Hello!

Je préviens avant de commencer, cet article n’a pas vocation à donner de méthode éducatives, ce n’est pas un jugement non plus, chacun fait comme il peut et comme il veut, c’est juste ma façon de voir les choses, une envie de changer un peu les adultes que seront mes enfants demain!!

Ce soir j’avais envie d’écrire, d’écrire sur ma vie de tous les jours, mais surtout sur un choix bien particulier :

celui de ne pas recourir aux fessées, ni aux VEO, de bannir de notre vie toute forme de violence envers nos enfants!!

Si j’ai envie de vous en parler, c’est parce que aujourd’hui il m’est arrivé une chose qu’il arrive sans doute à beaucoup de parents : Nous étions dans le bus, et Doucette voulait un gâteau, seulement voilà : je n’en avais pas (nous sortions de chez nounou, elle venait de goûter).. Et là, le drame : Doucette s’est mise à hurler!! hurler, pleurer de frustration…

Vous la connaissez cette situation? Ce sentiment d’avoir tous les regards braqués sur soi (ce qui n’est d’ailleurs pas qu’un sentiment)? Ces petites phrases assassines murmurées (tout de même, avec moi ce serait vite réglé… Une bonne fessée et ce serait terminé… Un caprice voilà ce que c’est ma bonne dame… Un futur enfant roi cette enfant… Ah les jeunes aujourd’hui, ils font des enfants et ne savent pas les élever!!!)

J’étais debout, Doucette dans sa poussette.. je me suis accroupie, mise à sa hauteur, et j’ai entrepris la calmer : je lui ai parlé, doucement, j’ai essayé de rester calme, j’ai accueilli ses sentiments, bref je n’ai pas crié, je n’ai pas frappé, je ne lui ai pas dit : « bouh tu n’es pas belle »…

Et là interviens l’incident : un monsieur qui m’avait entendue prononcer le prénom de Doucette, s’adresse à elle en ces termes : « oh ça suffit E, si tu continues, maman va te donner une fessée »

Et là, j’ai viré rouge intérieurement…. Je me suis relevée, retournée, calme et je lui ai dit : Non monsieur, elle ne recevra aucune fessée, car je suis contre la fessée! Et je vous prierais de vous mêler de vos affaires!

A ce moment là, une dame viens me voir et me dit : « Mme vous voulez vous asseoir? »

Et là grâce à cette gentille dame, je me suis assise, j’ai pris crapulette dans mes bras, je l’ai consolée, et miracle : 30 seconde après elle ne pleurait plus!

Voilà, pourquoi ce soir je voulais vous parler de mon choix,

Comme vous le savez, mon enfance et mon adolescence ne fut pas des plus heureuses, ceci entraînant cela, pendant la grossesse de Crapulette j’avais une peur panique de réitéré…. Alors j’ai lu, des blog (oummi materne entre autre), des livres (éduquer sans punir), vu des conférences (Isabelle Filliozat), et j’ai découvert une autre façon d’éduquer mes enfants! 

Pour moi, je ne vois pas pourquoi, dans la société, nous n’aurions pas le droit de taper/humilier un autre adulte (femme/collègue/patron/personne âgée), de frapper un animal, sans risquer une amende, une condamnation, une peine de prison… Mais que lorsque l’on fait la même chose à un enfant cela s’appelle éducation?????

Alors oui, nous avons choisi avec Mr papa de bannir de la maison les VEO (violences éducatives ordinaires) : chez nous pas de punitions, pas de cris, pas de fessées, pas d’humiliations.

Alors non, cela ne veux pas dire que nous sommes laxistes, Doucette a des règles, des limites, et si elle va trop loin, et bien on fait autrement : on lui explique, on lui parle, lorsqu’elle fait une bêtise : on répare, lorsqu’elle fait une colère : on la laisse évacuer ses sentiments, et on lui explique l’on comprend, que c’est dur, mais que quand maman ou papa disent non c’est non, on détourne l’attention aussi…

Bref nous avons d’autres solutions, mais nous ne sommes pas laxistes!

Et quelle enfant est Doucette : une enfant qui est très sage au restaurant, qui sait rester à table 30 min du haut de ses 15 mois (c’est pas mal 30 min déjà!!), mais c’est aussi une enfant qui n’a pas peur de s’élancer dans la vie, qui fait des expériences, des bêtises (comme quand elle veut m’aider et me renverse tout le cageot de pommes de terre), mais qui n’a pas peur, pas peur de ses parents, qui ne craint pas un regard, qui ne se protège pas par peur de recevoir une baffe…

Bref c’est une enfant pleine de vie!!!

Et nous alors?

Je ne dis pas que c’est facile tous les jours, nous sommes humains!!! Jusqu’ici j’ai toujours réussi à ne pas craquer, lorsque je suis à bout (et ça arrive!!!), j’ai toujours l’image de mon père ou de mon ex belle-mère qui arrive devant mes yeux… Alors je sors, je souffle, je bois un grand verre d’eau et hop je retourne au turbin!!! Parfois Mr papa voit que je vais craquer, ou moi je vois qu’il en a marre, et on se soutient l’un l’autre!!!

Oui choisir l’éducation bienveillante, ce n’est pas toujours facile, mais quand on la nounou me dit : « je n’ai jamais eu une petite fille aussi éveillée et aussi mignonne à garder », les regards qui se faisaient réprobateur en entrant au resto s’adoucissent en voyant que ma fille est sage… et bien ces petites choses, me font me sentir fière!!!!

Et la famille? Et bien ce n’est pas forcément simple… Pas quand on entend « une fessée n’a jamais tuée » (non c’est sûr mais beaucoup de choses ne tuent pas mais laisse des marques non?), la famille, il faut leur expliquer, réexpliquer, montrer, bref il faut déconstruire des idées et surtout leur dire que ce sont nos enfants!!! Leur expliquer que non si ils les gardent une gifle, une fessée, ou tout autres VEO, ne sera pas acceptées, que de plus Doucette ne comprendrait pas, vu qu’elle ne sait pas ce que c’est….

Choisir une manière d’éduquer différente des mœurs d’une société, et dur, dur pour les parents qui n’ont pas forcément de modèles sur lesquels s’appuyer, qui n’ont pas forcément de soutien…

Oui, définitivement c’est dur de subir les regards des gens, de rester sur ses positions dans un lieu public, en famille, ou même de ne pas craquer quand on est fatiguée/à bout (rayer la mention inutile!)

C’est dur, mais je me dis que si on éduque nos enfants sans violence, peut-être qu’un monde sans violence est possible?

XOXO

Angèle

13 commentaires Ajouter un commentaire

  1. mubucaro dit :

    tout à fait d’accord même si c’est pas facile tous les jours surtout que mon homme a plus de mal

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    1. angeliquemarquisedescouches dit :

      Oh non ce n’est pas facile tout les jours ! Ici c’est plus la famille élargie qui a du mal et qui se mêle de se qui ne les regarde pas

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  2. mam2girls dit :

    L’éducation bienveillante, un principe qui me tient à cœur. Déjà par mon travail, auxiliaire de puériculture dans la protection de l’enfance, la bienveillance fait partie de mon quotidien . Lorsque je suis devenue maman c’était une logique pour moi. Pas de violences non, par contre un coin pour se calmer quand la colère monte.
    Beaucoup d’explications, pas trop de cries (bon ça m’est arrivé dernièrement , grosse colère de sa part, moi fatiguée avec mon gros bidou de 8 mois ) mais je lui ai expliqué les raisons de mes cries après. Le papa à reçu une education ou on ne laisse pas l’enfant s’exprimer, des cries , de la violence….Du coup il ne souhaite pas reproduire cela. Il se montre très patient lors de colère. Par contre il trouve que je refuse toujours le conflit et que ce n’est pas bien de toujours détourner , que des fois il faut aller au clash. Quand pensez vous?
    J’ai pratiqué la motricité libre à la maison, et ma fille à toujours expérimenté par elle même, pris le temps. Elle a beaucoup de vocabulaire. Elle est calme , elle s’adapte à tous les endroits ou nous allons, elle s’intéresse à tout.
    Je ne sais pas si c’est la motricité libre et l’éducation bienveillante mais elle est sereine dans son corps et dans sa tête. Pour moi l’essentiel, pourvu que cela dure !!

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    1. angeliquemarquisedescouches dit :

      Pour moi le clash n’est pas nécessaire… ici aussi : motricité libre et éducation bienveillante, je pense que du coup comme elle est secure dans sa tête et son corps elle tente plus de choses et a confiance en elle !!!

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  3. Mam'Weena dit :

    J’aime beaucoup ton article, moi aussi, j’essaye de bannir les VEO de mon/notre quotidien (mon mari aussi est plus triste, me traite de laxiste, cri facilement et n’hésite pas à taper sur la main en dernier recours et je n’arrive pas toujours à l’entrée empêcher).
    Pas facile non plus avec la famille et la belle famille … mais quand on me complimente sur mon garçon charmant qui a du accompagner son père au pied levé à une réunion toute l’après midi (son frère s’étant fait hospitalisé le matin), je me dit que je fais du bon travail 😊
    Pour l’instant j’ai toujours réussi à gérer les crises en publique, j’espère que ça continuera

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    1. angeliquemarquisedescouches dit :

      😊😊😊😘😘😘

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  4. Lisa dit :

    Je partage le même point de vue et l’éducation bienveillante, positive est celle que nous essayons de pratiquer le plus possible au quotidien. J’ai reçu une éducation plutôt bienveillante même si ce terme était méconnu à l’époque, je n’ai pas été confrontée à la veo, il y a parfois eu des paroles maladroites, mais c’est tout. Il est vrai que cela demande de la patience, de l’écoute, de la persévérance, de la disponibilité… mais je remarque aussi les résultats sur notre petit qui est également très éveillé, curieux, calme et posé. C’est peut être aussi le fait du hasard, du caractère mais au delà on ressent lorsqu’un enfant et sécure ou non. Et c’est ce qu’on souhaite lui transmettre la confiance en lui et en nous. Le métier de parents est vraiment difficile, je ne supporte pas non plus l’attitude des gens, le jugement des autres, le manque de tolérance et de respect et les a-prioris. J’ai aussi dû beaucoup justifier mes choix, d’accompagner, de materner mon enfant alors qu’il n’avait que quelques mois et était tout nourrisson. J’ai l’impression que dans d’autres pays, culture la proximité, la bienveillance avec son enfant est normal tandis qu’ici il faudrait tout de suite couper le cordon, poser des limites de peur que l’enfant ne devienne capricieux. Mais un tout petit à avant tout besoin de se sentir rassuré, aimé, écouté et lorsque la période de la frustration arrive ils ne sont pas encore capable de gérer toutes leurs émotions. J’aurais réagi de la même manière que toi dans le bus. Certains peuvent me trouver trop douce, trop laxiste mais cela n’empêche pas de mettre en place des règles, de poser des limites à notre fils, alors bien sûr il recommence parfois mais à force de répéter la règle il l’assimile. Le papa fait preuve de plus de fermeté que moi et me reproche parfois de prendre notre fils dès qu’il se met à pleurer. En ce moment par exemple, j’ai parfois du mal à le changer, il ne tient pas en place alors je chante des comptines, lui donne un objet pour pouvoir le changer plus facilement, tandis que mon mari va répéter la règle d’un ton ferme ( quand on change la couche on reste allongé, on ne bouge pas) et il a plus de facilité mais notre petit chou va se plaindre au début. Pareil, lorsque notre fils souhaite manger tout seul avec la cuillère mais que cela va en mettre partout, je préfère trouver une alternative lui donner une cuillère et quelques petits morceaux qu’il peut manger seul et lui donner la purée en parallèle. Le papa a souvent moins de patience et c’est vrai que notre fils a bien compris que papa est plus strict et bébé m’appelle ou me fait ses grands yeux pour que j’intervienne. Je ne sais pas si je dois faire preuve de plus de fermeté et laisser mon mari faire, j’ai tendance à intervenir.

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    1. angeliquemarquisedescouches dit :

      Je pense que tu as raison ! Ils ont le temps de grandir, de découvrir les règles de la vie en communauté… ici mr papa est très laxiste, moi plus ferme… mais essaie d’en parler à ton mari ! J’arrive à établir des règles, à être ferme, sans élever la voix ! Montre lui que ton petit bout reste un tout petit, qu’il a besoin de découvrir ! Et que même si c’est pour changer la couche, il y a beaucoup de stimulation ! Ici le premier tiroir de la table à langer est rempli de petite chose pour l’occuper (livre, petites voitures, etc…) et ça marche assez bien !!! Sinon essayer de le changer « comme un grand  » s’il marche? Crapulette adore !!! Bon courage !!!

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  5. Il est quand meme drolement pas gene ce monsieur! T’aurais pu lui donner un bon coup de pied dans le tibia pour lui montrer que t’etais pas contente!
    Sans surprise, je suis egalement pro education bienveillante… et ce que j’ai trouve le plus difficile, en six ans d’experience, ca a ete de ne pas m’en vouloir a mort les quelques fois ou j’ai craque.
    J’aime ta facon de decrire la bienveillance, sans laxisme 🙂

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    1. angeliquemarquisedescouches dit :

      Merci!!! Non il était pas gêné…. mais il a dit tout haut ce que j’entendais depuis 5 min que Crapulette hurlais…. je pense que le jour où je vais craquer, la culpabilité va m’envahir aussi…

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