Hello!
Aujourd’hui on va parler éducation bienveillante…
Mais pas comme d’habitude, on va parler des limites, des injonctions, du trop plein en fait… De tout ce dogme qui devient une charge mentale en plus pour nous parents, et plus particulièrement pour les mamans je pense, et dans mon cas les mamans solo.
Comme vous le savez peut-être je n’ai pas eu une enfance et une adolescence facile, et lorsque je suis tombée enceinte de doucette j’avais très peur de reproduire ce que j’avais vécu, alors j’ai lu, j’ai lu les livres d’Isabelle Filliozat (qui sont très bien!!), j’ai lu des blogs, j’ai commencé à suivre des comptes Instagram traitant d’éducation bienveillante, je me suis mis une pression de ouf, perdant toute spontanéité dans ma parentalité au passage pour finir par faire… Un burn out maternel!
Je ne remet pas en cause ce que des gens comme Filliozat on écrit (enfin pas totalement) mais je pense qu’il faut nuancer et s’adapter à chaque situation aussi… Ce que je remet complètement en cause par contre ce sont ces comptes instagram vendant littéralement des coaching en parentalité, en n’ayant aucunes formation quelconque, parfois même pas d’enfants et juste des études en marketing!
Et puis l’année dernière j’ai divorcé, je me suis retrouvée seule avec mes deux petits, seule avec mon burn out et seule avec toutes ces injonctions que je recevais :
- ce serait moi ils auraient déjà eu une déculottée
- non mais dire non c’est une VEO
- tu n’es pas assez sévère ils te bouffent
- tu es trop sévère, toi qui prône la bienveillance ce n’est pas ça
- etc….
Et j’ai vrillée… Vraiment! Août et septembre on été des mois horribles, des mois où j’ai remis en question, des mois où je me suis demandée quelle maman je voulais être, des mois où j’ai culpabilisé de crier, de mettre des règles, etc… Et puis ça à été mieux, ma maison à retrouvé un semblant de calme (semblant parce que avec 2 enfants de moins de 5 ans le calme c’est une utopie), en tout cas c’était apaisé
Et puis Janvier, le retour au travail de maman, 2 boulots l’entreprise et un boulot alimentaire, 4 si je rajoutais mon boulot de maman solo et le blog. Et j’ai dû me l’avouer : je suis quelqu’un de résilient, avec une grande force morale (sinon je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui) mais paradoxalement je ne suis bonne à rien sous pression, Janvier cela à été, Février un peu moins mais j’avais rencontré L’amoureux et j’avais découvert le soutien, le vrai, Mars et le début du confinement, et là ça a été la dégringolade… J’ai bien cru finir en dépression, je hurlais, je culpabilisais, je pleurais, je dormais peu (bon ça c’est toujours pas réglé), j’ai commencé à perdre mes cheveux, je voyais tout en noir…
Et j’ai remis en cause toutes mes croyances sur l’éducation bienveillante, je me suis désolidarisée du dogme, j’ai commencé à suivre des comptes comme madame-captain, prgr, callmequeenjosie, et à être plus spontanée dans ma façon d’être maman, les règles sont affichées, la fessée est toujours proscrite chez moi (de même que les autres châtiments corporel), même si il m’est déjà arrivé d’en mettre, je m’excuse après coup, on en parle, on parle du comportement de maman et de pourquoi j’ai fait cela…. Mais je ne me mets plus la pression comme avant, j’essaie de travailler sur moi pour crier moins (c’est un de mes gros défauts) mais lorsque j’entends mon petit garçon me dire : « ze t’aime maman de tout mon cœur », ou ma grande fille me dire : « c’est pas grave maman je t’aime » je me dit que je n’ai pas tout raté
Je me suis égarée, comme à chaque fois que j’écris, mes pensées sont fluides et j’écris comme cela vient, mais ce sujet me tient à cœur car j’estime aujourd’hui que l’on se mets beaucoup de pression sur le dos quant à l’éducation de nos petits. Nos questionnements sont normaux, bien sûr qu’un parent avec toutes ses facultés mentale veut le meilleur pour son enfant. Mais de là à ne plus faire attention à lui, à ne plus penser à ses besoins, à ce qu’il veut? Non…
Depuis presque 4 mois je me ré ouvre, me redécouvre, je fais attention à moi, je m’écoute, depuis 1 mois je me suis mise au yoga et à la méditation (pour essayer d’être plus zen), depuis 2 semaines je prends du temps pour moi chaque jour et c’est non négociable avec les enfants. Prochaine étape? leur apprendre que le salon (qui est aussi ma chambre) est interdit avant 8h !
Il y a une image qui montre très bien cette histoire de parentalité : lorsque lors d’un vol en avion on vous demande de mettre vos masques à oxygène, les hôtesses et stewarts vous demandent de vous les mettre d’abord à vous avant de les mettre à vos enfants….
Parce que si un parent ne peut pas respirer et penser à lui il ne peut pas s’occuper de son enfant correctement…
Ici on retrouve peu à peu une sérénité, le déconfinement (et le changement de contraception pour moi) on été plus que bénéfique, des règles claires aussi… Oh ce n’est pas parfait, je crie encore bien trop à mon goût, ils hurlent trop et petit renard me fait des bêtises pendables! Mais petit à petit le nombres de moments beurk devient plus rare que celui des moments jolis…
Et vous comment voyez vous votre parentalité ?
XOXO
Angèle
Bonjour et merci pour votre retour d’experience et votre partage loin des dogmes et des « yakafokon ». C’est ce que nous essayons aussi de faire modestement dans notre projet Koala et je serais très heureux que vous puissiez y contribuer.
Bien à vous
Arnaud
https://www.koala-family.com/
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Bonjour,
Après avoir lu votre billet, je ne peux que confirmer les limites des approches éducatives (bienveillantes ou non) si elles ne sont pas accompagnées d’un travail orienté sur le ou les parents, éventuellement le couple et parfois la fratrie.
La parentalité n’est pas quelque chose de facile ou de modélisable. Il faut avant tout ne pas se culpabiliser et apprendre a écouter ses émotions, fatigues, envies…
Je pratique cette vision globale et rassurante pour le parent dans mes coaching et je vous remercie pour votre témoignage qui me confirme l’utilité de cette démarche 🙏
Je vous souhaite le meilleur pour votre famille et de continuer votre cheminement en développement personnel.
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Bonjour, je viens de découvrir votre post sur le Huffington Post. J’espère que votre foyer continue à s’apaiser. Pour moi, la clef c’est la spontanéité et la déculpabilisation. On fait tous comme on peut avec nos émotions, notre fatigue, nos soucis… Et on compose à chaque instant ! Si vous voulez, vous pouvez suivre seayouson (insta, facebook et blog) qui écrit des articles sur le sujet. C’est assez inspirant je trouve !
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